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L’économie chute à Sept-Îles selon des entrepreneurs

C'était en mars dernier qu'avait lieu la conférence de presse de la chambre de commerce de Sept-îles discutant de l'économie de Sept-îles.

Par Martin Bélanger Mercredi 12 mars 2014

«On peut juste constater que la communauté septilienne est en récession actuellement», a affirmé Steeve Chapados de la Caisse d’économie Desjardins, mercredi, lors d’une conférence de presse de la Chambre de commerce invitant la population à la marche citoyenne pour Mine Arnaud.

La Chambre de commerce de Sept-Îles a réuni neuf entrepreneurs pour parler de la situation économique actuelle à l’Hôtel Les Mouettes et à deux jours de la marche citoyenne pour Mine Arnaud. «Le but, ce n’est pas d’être alarmiste. On veut juste faire part d’une réalité», a affirmé la présidente de la Chambre, Manon Langlois.

Les entrepreneurs présents ont exposé des chiffres démontrant un ralentissement de l’activité économique depuis le début 2013 à Sept-Îles en raison de la baisse du prix du fer. «Ce qui est en jeu, c’est 15 ans de développement économique de mon entreprise», a lancé Denis Cadoret de la firme d’ingénieur Axor.

Benoît Leblanc, propriétaire de Ferronnerie Sept-Îles, a indiqué que son entreprise a subi une chute de 30% de son chiffre d’affaires en 2013, principalement en raison de la fermeture de l’usine de bouletage de Cliffs Mine Wabush. Régis Bouchard prévoit quant à lui une baisse de 20% de son chiffre d’affaires cette année au Groupe Nordique, après une chute équivalente l’an dernier.

Le secteur de l’hébergement est également affecté. Selon Élizabeth Blais, de l’Hôtel Les Mouettes, «on s’oriente pour revenir au niveau de 2009, donc 30% de baisse depuis 2012», qui était son année plafond. Elle affirme frôler 52% en taux d’occupation, en plus de devoir composer avec une augmentation de l’offre en hôtellerie. «Avec le surplus en hébergement, ça va être difficile. On ne vit pas avec la clientèle touristique. C’est la cerise sur le sundae, mais notre marché principal c’est la clientèle corporative», a mentionné Mme Blais.

Expertise locale

«On est devenu des gens d’affaires qui sont des experts dans le monde des mines. Présentement, il y a un projet sur la table», a expliqué M. Leblanc en parlant de Mine Arnaud. Denis Cadoret et Steve Guillemette, du Groupe GS, craignent une perte d’expertise si les emplois ne sont pas au rendez-vous. «Notre expertise, on va la perdre. On va perdre notre savoir-faire», s’est inquiété M. Guillemette.

«Les investissements dans le secteur du fer et de l’aluminium, en raison des prix du marché, sont réduits à leur plus simple expression. Quand on voit une situation économique difficile, c’est là que revêt l’importance de la diversification économique. Le cycle de l’apatite ne suit pas le même cycle que celui des mines et métaux», a expliqué M. Cadoret. Selon lui, les 40 millions $ qu’investissait Mine Wabush chaque année représentent pour lui un manque de travail pour 40 professionnels.

«L’économie repose sur la confiance. Pour un banquier, l’incertitude c’est comme un cancer. Il faut augmenter nos garanties, ce qui a pour effet de réduire l’offre de marché», a expliqué Steeve Chapados. Selon lui, «il faut miser sur nos forces stratégiques à Sept-Îles. Tu es soit proche du marché ou proche de la ressource. Nous, on est proche de la ressource. En plus, on a tous les infrastructures de transport et tout un réseau de fournisseurs capables de les accompagner. Ça prend un projet mobilisateur pour rebâtir la confiance».

Pour la Chambre de commerce, Mine Arnaud «n’est pas l’unique solution aux difficultés des entreprises de Sept-Îles». Cependant pour Manon Langlois, «ce serait incroyable de rejeter ce projet-là sans être allé au bout du processus». Les entrepreneurs ont aussi insisté sur le fait que le promoteur doit refaire ses devoirs. Denis Cadoret précise que le BAPE n’a pas écrit «pas acceptable tout court», mais que le projet n’est pas acceptable «dans sa forme actuelle».

http://www.lenordest.ca/2014/03/12/l...-entrepreneurs
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