Quelle est l'erreur dans le rendu ici-bas? c'est qu'en réalité il n'y aura pas de piétons!
Il est vraiment grand temps que l'on
remette les postes de péages sur les autoroutes. Des autoroutes 'gratuites' (lire: payées par tous, même ceux qui n'ont pas d'autos) ne font qu'encourager l'étalement urbain excessif. Et de plus, ça n'a aucun sens qu'on puisse rouler pendant des milliers de km sur les autoroutes sans sortir une cenne pour payer pour son trajet alors que prendre le métro pour une centaine de mètres coûte $2.75. Nous devons tous payer pour ce que nous utilisons, c'est la base du concept de justice. Autrement, ce sont d'autres qui payent pour nous - ce qui a du sens pour l'éducation ou la santé, mais pas pour les trajets de 100km / jour dans son VUS sur l'autoroute.
Le dimanche 03 février 2008
Laval se dessine un centre-ville
Le design préconçu par la Ville de Laval.
Photo fournie par la Ville de Laval
Sara Champagne
La Presse
La vision de développement tant caressée par Gilles Vaillancourt depuis des dizaines d'années vient d'entrer dans sa première phase. La Ville de Laval se dessine un centre-ville, tout en hauteur, qui s'élèvera autour de deux de ses stations de métro et de sa Cité du savoir. Le projet prendra du coffre, d'ici quelques semaines, avec l'annonce de la construction d'un nouveau pavillon de l'Université de Montréal, à l'ouest du Cégep Montmorency.
Au cours d'un entretien avec La Presse, le maire de Laval a affirmé qu'il dévoilera très prochainement l'octroi de crédits de taxe aux industries lourdes qui voudront déménager afin de permettre la construction du centre-ville, aux abords de la station Concorde. L'un des propriétaires qui possède 80% des terrains en périphérie s'est déjà montré très ouvert à se relocaliser, affirme-t-il.
Le futur centre-ville de Laval se bâtira sur une superficie de 44 hectares, dont 23 autour du métro de la Concorde, avec édifices d'au moins six étages, dans le quadrilatère formé à l'ouest par le boulevard Chomedey, à l'est par la rue Notre-Dame, et l'autoroute 440 et le boulevard du Souvenir, dans l'axe nord sud. Il prévoit l'aménagement de trottoirs larges, avec corridor de végétation pour le boulevard des Laurentides, des arbres à profusion, une piste cyclable prolongée, et des édifices qui combineront la vocation résidentielle et commerciale. Des liens piétons seront aussi créés vers les berges de la rivière des Prairies.
«Les résidants du centre-ville de Laval seront toujours à cinq minutes de marche de leur station de métro. Ils seront aussi à quelques minutes à pied de tous leurs services, des parcs et des institutions scolaires», assure M. Vaillancourt, qui parle d'un investissement d'au moins un milliard, sinon plus, sur un horizon de 20 ans.
Déjà, les élus du conseil municipal de Laval ont adopté les deux ambitieux Programmes particuliers d'urbanisme (PPU), qui serviront de balises aux futurs promoteurs du centre-ville de la couronne nord. Les documents élaborés par la Ville de Laval, avec l'expertise des firmes Harbour et associés et Cima (notamment pour les études de circulation), s'appuient sur un concept américain (Transit oriented development), qui place le transports en commun au centre du développement.
«C'est bien beau de vouloir un centre-ville, mais il nous fallait le métro pour le concrétiser. Maintenant on l'a, dit le maire de Laval. D'ici deux ans, la ligne de train sera aussi renforcée, avec des wagons plus rapides, qui permettront aux Lavallois d'atteindre Montréal en 18 minutes. On peut donc passer du désir à la réalité», ajoute-t-il, en montrant du doigt les maquettes du projet, qui détaillent le nouveau zonage, l'affectation des sols, et les orientations de construction de Laval.
Une fois construit, le centre-ville sera doté d'environ 3000 nouvelles unités résidentielles, avec des condominiums et un pourcentage d'environ 15% dédié au logement social et abordable. La population de la ville a presque doublé depuis les années 70, pour se chiffrer à presque 400 000, en 2008. La demande est donc là, affirme-t-on.
M. Vaillancourt explique qu'il est trop tôt pour quantifier le nombre de nouveaux édifices construits, mais il parle «d'éco-densification», avec des espaces de stationnement réduits au maximum. «Ce sera un bon point de départ si on peut convaincre les gens de se débarrasser le leur deuxième voiture grâce au transports en commun et aux mesures incitatives», estime M. Vaillancourt.
Il ajoute que la Ville de Laval a plusieurs autres cartes dans sa manche pour mener à bien son centre-ville; notamment les autoroutes 15 et 19 qui sont à proximité, les infrastructures souterraines, tels que les égouts, qui sont déjà existantes et qui demandent des mises à niveau mineures. Et un terrain de développement plat, donc facile à ériger en hauteur.
«Pour la Ville de Laval les investissements en jeu sont minimes, dit M. Vaillancourt. Quant à la part du gouvernement, on l'a déjà eu avec le nouveau métro construit au coût de 745 millions. Ce sera aux promoteurs d'évaluer les investissements et les retombées, mais je peux vous dire que plusieurs sont déjà intéressés. On n'aura pas de difficulté à aller les chercher.»