Richard Bergeron n'imposera pas le programme de son parti
MARIE-EVE SHAFFER
MÉTRO
20 novembre 2009 00:00
En début de semaine, le maire de Montréal, Gérald Tremblay, a dévoilé la composition de son comité exécutif, qui comprend un élu de chaque parti d’opposition. Le travail s’est déjà amorcé puisqu’il s’est déjà réuni. Métro s’est entretenu avec Richard Bergeron, le chef de Projet Montréal et le nouveau responsable de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire, pour savoir si les différences politiques ont laissé place à la collaboration, comme le souhaite M. Tremblay.
Le nouveau comité exécutif de la Ville de Montréal s’est réuni pour la première fois cette semaine. Comment s’est déroulée cette première réunion?
C’était très convivial. L’ordre du jour était très léger. Il n’y avait pas de sujets chauds qui auraient pu nous conduire à des débats. On se découvrait les uns les autres. Si c’est toujours comme cela, je vais adorer être membre du comité exécutif.
Pensez-vous pouvoir imposer quelques-unes de vos idées au comité exécutif?
A priori, je ne mets pas en application le programme de Projet Montréal. Comme responsable de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire, je fais mes recher-ches, mes vérifications, je documente mes sujets et j’arrive devant mes collègues avec une proposition. Ce n’est pas parce que je viens de Projet Montréal que ma proposition n’est pas formatée pour s’adresser à des gens d’Union Montréal et de Vision Montréal. Ce n’est pas Union Montréal contre Projet Montréal, c’est «convaincs-nous de ce qu’il faut faire».
En tant que responsable de l’urbanisme et de la mise en valeur du territoire, à quel projet allez-vous vous attaquer?
Le premier, c’est l’échangeur Turcot. Le gouvernement du Québec s’est fait taper sur les doigts la semaine dernière. Tout le monde dit qu’il faut plus de transport collectif et moins d’automobiles, mais on n’a aucune base pour recommander dans un sens ou dans l’autre.
Ça n’a jamais été documenté. Alors, c’est à moi de documenter et de définir la position de la Ville de Montréal pour convaincre le gouvernement de changer son concept et son intervention dans le sens souhaité par le comité exécutif de Montréal. Et ce sens souhaité, ce sera à moi de
le proposer. C’est une belle responsabilité.