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Old Posted Sep 24, 2023, 5:03 PM
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MIFO | 3fl

MIFO: «Le nerf de la guerre est le manque de programmes»

Par Jean-François Dugas, Le Droit
11 septembre 2023


«Quand est-ce que le gouvernement de l’Ontario va investir dans le MIFO?»

L’ancien président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), Carol Jolin, a été le premier à interpeller l’adjointe parlementaire de la ministre des Affaires francophones, Natalia Kusendova, lorsqu’elle est venue à Ottawa cet été rencontrer plusieurs personnalités influentes de la communauté franco-ontarienne.

Il voulait savoir pourquoi aucune somme n’avait été consentie pour le projet de construction du nouvel immeuble de 56 millions du Mouvement d’implication francophone d’Orléans (MIFO), le plus grand centre culturel franco-ontarien de la province.

La députée de Mississauga détenait peu de réponses et s’est rabattue sur les 117 millions de dollars accordés dans le budget fédéral de 2023 en soutien aux organismes communautaires.

Les destinataires de ces fonds restent toujours à être déterminés.

«Le nerf de la guerre en ce moment est le manque de programmes», évoque Marie-Claude Doucet, ex-directrice générale du MIFO et consultante officielle pour le projet de construction du nouvel édifice de trois étages.

«Au provincial, il n’y en a pas du tout. Au municipal, c’est très limité. On parle de quelque 100 000 dollars.»

Pour son projet de 56 millions, le MIFO espère obtenir 41 millions du fédéral, 10 millions de la province et 2,5 millions de la Ville d’Ottawa.

Cette dernière somme équivaut au montant contribué par le MIFO, notamment par l’entremise de sa campagne de financement communautaire qui a presque atteint son objectif de 1,3 million. L’autre 1,2 million provient de leurs coffres.

À l’heure actuelle, la Ville d’Ottawa a accordé un peu plus de 1 million des 2,5 millions recherchés.

«Il y a une volonté d’appuyer le MIFO, c’est juste de voir comment s’y prendre. Le MIFO a son message à porter et il faut faire valoir que c’est une priorité», déclare Mme Doucet.

Celle qui a œuvré au sein de l’organisme pendant 26 ans, dont presque 20 à la direction, connaît très bien les enjeux du financement.

«Le gouvernement a beau vouloir agir, mais il doit trouver un moyen légitime pour nous donner des sommes», indique-t-elle.

Néanmoins, depuis quelques mois, une porte s’est ouverte au ministère des Affaires francophones de l’Ontario. Les deux parties travaillent étroitement à dénicher une solution.

«Le problème aussi avec de tels projets est que tout le monde attend que l’autre agisse et investisse le premier. Il n’y a pas un gouvernement qui veut être le premier à investir.»

Longue route du financement

Les premières discussions sur l’avenir de l’édifice du 6600, rue Carrière datent de la fin des années 1990.

En 2011, un exercice de planification stratégique est lancé pour évaluer les besoins en infrastructure du MIFO, particulièrement quant aux espaces nécessaires pour leur programmation et leur équipe administrative grandissantes.

Cinq ans plus tard, on dépose une demande de financement au fédéral qui est finalement refusée.

En 2019, on retourne à la table à dessin pour créer un plan d’affaires, pour déterminer la démarche à suivre: de l’achat d’immeuble aux rénovations en passant par la reconstruction totale.

«On a vraiment analysé toutes les options possibles», soutient Mme Doucet.

Il a fallu se rendre à l’évidence: le centre culturel actuel du MIFO était désuet et en état de décrépitude.

«De l’extérieur, l’édifice ne représente plus la vitalité de l’organisation. Des travaux de rénovation coûteraient facilement 10 millions, ce qui achèterait 10 ans. Et après?», lance la principale intéressée.



En 2021, un autre fonds d’Infrastructure Canada, «avec beaucoup, beaucoup, beaucoup d’argent», attire l’attention du MIFO. Leur demande est encore refusée en raison du manque d’une certification carboneutre.

Cette situation a depuis été rectifiée.

En février, une nouvelle demande a été envoyée pour la deuxième ronde de ce même programme. D’autres ministères ont aussi été sollicités. On espère de meilleurs résultats.

«Les demandes totalisent les 41 millions recherchés.»

Le projet

Si le MIFO obtient les fonds désirés, leur nouvel immeuble sera quatre fois plus grand que le site actuel, passant de 14 000 à 55 700 pieds carrés.

L’édifice de trois étages comprendra au premier étage un gymnase avec une piste de course en mezzanine, trois salles polyvalentes, la galerie d’art et une salle de spectacle avec une scène de plain-pied pour accommoder une plus grande clientèle.

Au deuxième étage, on trouvera tous les cubicules insonorisés pour l’école de musique, un studio de création et des salles de rencontre.

Les bureaux administratifs se trouveront au troisième étage ainsi que des salles de rencontres pour la communauté.

Mal nécessaire

Pour Rolande Faucher (autrefois Soucy), responsable du projet de construction de l’immeuble inaugural et première présidente du MIFO dans les années 1980, la nouvelle de la destruction de l’édifice qu’elle a travaillé sans relâche à construire a semé tout un émoi.

«J’ai été ébranlée et attristée d’apprendre que le projet développé jetterait notre centre culturel à terre. Cependant, on m’a convaincu que les besoins dépassent ce que le centre actuel peut offrir».

Selon Mme Doucet, 90% de la capacité actuelle est utilisée pour les diverses activités du MIFO.

Mme Faucher s’est désormais ralliée à la cause de l’édifice 2.0. Elle fait même partie du comité du projet de construction pour faire le pont avec le passé.

«Je suis tellement contente de voir que le besoin est plus grand. Cela veut dire que la population (de francophones) est plus grande», signale-t-elle.

Néanmoins, Mme Doucet comprend les états d’âme de sa prédécesseure.

«Ces murs-là ont tellement été une richesse pour le MIFO. Le succès que le MIFO a connu, c’est grâce à cet édifice. On ne peut pas faire abstraction de cette réalité.»

https://www.ledroit.com/franco/2023/...CWHROABHN6WUQ/
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Old Posted Sep 24, 2023, 5:05 PM
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MIFO: de la classe à la réalité

Par Jean-François Dugas, Le Droit
11 septembre 2023


Nul ne pouvait se douter qu’un projet de groupe en classe, dans le cours d’économie de l’École secondaire Garneau à l’automne 1978, allait devenir le plus grand centre culturel franco-ontarien. La naissance du Mouvement d’implication francophone d’Orléans (MIFO), une institution incontournable de la capitale nationale, reste aujourd’hui une source de fierté pour les élèves qui ont allumé l’étincelle.

«Nous sommes tellement fiers de ça. Chaque fois que je vois le nom du MIFO, notamment au Centre des arts Shenkman, je me dis “Oh! Mon Dieu! Que de beaux souvenirs“», lance Monique Deslauriers.

«Personne ne peut imaginer la fierté que nous ressentons», enchaîne Raymond Benoit.

Les deux compagnons de classe, certes parmi les plus engagés et motivés élèves de la 13e année à l’époque, ont piloté le projet du MIFO.

Ils ont toutefois obtenu de l’aide.

«Nous étions le visage», avance M. Benoit.

«Nous étions les coordonnateurs, mais toute la classe d’économie était derrière nous autres. Ce n’était pas juste Raymond et moi», précise rapidement Mme Deslauriers.

«D’ailleurs, le nom du MIFO a été choisi après un remue-méninges en classe», atteste M. Benoit.

«On disait même LA MIFO, car on trouvait que ça sonnait mieux phonétiquement», relance aussitôt Mme Deslauriers.

Retournons en 1978.

Premier cours d’économie franco

M. Benoit, 17 ans, et Mme Deslauriers, 18 ans, ne s’attendaient guère à «promouvoir le fait français à Orléans» dans un cours d’économie cet automne-là.

C’est leur professeur, Florian Couture, qui les a motivés.

Ce dernier figurait au sein de la cohorte originale d’enseignants de l’école Garneau en 1972. Il avait décidé de revenir au pays, depuis la Côte d’Ivoire, pour diriger le secteur des affaires de l’institution.

Il a rapidement compris qu’aucun cours d’économie n’était donné, en français, en Ontario.

«Il a fallu que je me batte au niveau de la province afin d’en ajouter un pour les élèves de 12e et 13e année», se souvient-il.

Après beaucoup de «gymnastique», le comptable devenu professeur réussit son pari.

«Dans les écoles francophones, on mettait souvent la priorité sur la culture pour préserver la langue. Ma philosophie est que la culture, c’est économique. Tu ne peux pas faire de la culture sans faire de l’économie», soutient-il.

Dans ses classes, il misait beaucoup sur les apprentissages concrets, pour outiller les francophones pour le marché du travail.

«Le but de toutes mes classes était d’apprendre l’économie tout en le vivant un peu dans ton quotidien», dit-il. «Si on veut que les francophones prennent leur place au soleil, il faut leur donner des outils pour le réaliser!» croit-il.

Certains de ses élèves ont appris de ses leçons. Bon nombre de leaders franco-ontariens actuels sont passés par sa classe au secondaire.

La cause francophone

Le rêve du professeur, admet-il, visait à initier les jeunes à l’entrepreneuriat.

Ainsi, dès les premiers cours, il lançait un défi à ses apprenants: ils devaient produire un projet de classe en équipe de deux. Plus précisément, il demandait de créer une entreprise, un service, comme s’ils se lançaient en affaires: études de marché, plans et budgets inclus.

En 1978, M. Couture avait lancé un thème pour ses élèves, lui qui côtoyait des Franco-Ontariens influents de la région, notamment au sein de la chambre de commerce locale et du comité économique de l’Association canadienne-française de l’Ontario, l’ACFO d’Ottawa-Carleton.

«Le projet de classe devait tourner autour de la survivance du français à Orléans. Les élèves devaient trouver une façon de mettre sur pied quelque chose qui aiderait (la francophonie), mais qui en même temps se survivrait, qui ne vivrait pas seulement aux crochets des subventions.»

L’enseignant a aussi eu la délicatesse de parler d’un récent rapport, annonçant l’arrivée massive d’anglophones dans les nouveaux quartiers d’Orléans. L’assimilation guettait la communauté francophone, selon le document.

M. Couture venait d’allumer la mèche.

«Florian là…, c’est un p’tit vite! Il savait que nous allions embarquer là-dedans quand il nous a présenté les statistiques. Nous étions déjà très engagés à l’école pour la cause du français. Ça nous a pompés», affirme M. Benoit.

«Nous sommes en train de nous faire envahir, se souvient d’avoir réagi Mme Deslauriers. Et c’est là qu’on s’est dit: ‘Comment peut-on faire pour assurer le fait français à Orléans’.»

Le MIFO prend forme

Ça n’a pas pris de temps pour que les deux collègues de classe s’activent.

Dès la fin du cours, les comparses discutent entre eux dans le grand escalier de l’école pour trouver un projet.

Rapidement, ils décident que le leur tournerait autour de la promotion de la langue.

«Mais ce n’était pas clair. C’est là qu’on a approché M. Couture et qu’il nous a suggéré d’inclure toute la classe», indique Mme Deslauriers.

Dès le prochain cours dans la salle 143, ils présentent leur plan à leurs camarades de classe : «On lancera un mouvement francophone pour Orléans.»

Déjà, certains de leurs collègues avaient des idées intéressantes pour leur propre travail d’équipe: garderie francophone, activités pour les aînés, cinéma, restaurant, école de musique.

La majorité de ces services, hormis le restaurant, existent encore aujourd’hui au MIFO.

«Tout ce qu’on a pensé, ou presque, s’est produit», se réjouit Mme Deslauriers.

Le groupe des six

Bien que Mme Deslauriers et M. Benoit aient été l’étincelle pour démarrer le projet du MIFO, ils savaient qu’ils auraient besoin d’aide pour ajouter de la crédibilité à leur travail de classe.

«Ça nous prenait des adultes», lance M. Benoit.

Pour franchir cet obstacle, les deux alliés commencent une tournée pour recueillir des appuis. Ils cognent à la porte des clubs Lions et Richelieu. Ils présentent leur dossier à la chambre de commerce.

Tous décident de passer leur tour.

Sauf que…

Un membre de la chambre de commerce, actif pour la cause francophone à Orléans, y voit là une chance de bonifier ses efforts.

Impressionné par l’ardeur des jeunes, Jean-Guy Doyon choisit de s’investir. S’ajouteront au groupe la professeure de Garneau, Nicole Fortier, et la première gérante du centre commercial Place d’Orléans, Pierrette Thibaudeau, deux grandes militantes francophones.

M. Couture complète l’équipe de six co-fondateurs du MIFO, qui commence leurs opérations en 1979.

Au même moment, M. Benoit devenait père d’une fille et Mme Deslauriers poursuivait ses études universitaires à Montréal à l’automne. La vie les transportait ailleurs.

Leur «bébé», le mouvement étudiant, né officiellement en 1978, a toutefois grandi rapidement malgré leur absence. Tellement, que la communauté francophone d’Orléans a pu enfin se réunir dans des installations flambant neuves au 6600, rue Carrière, dès 1985.

«Raymond et moi, nous avons mis le MIFO au monde, mais nous ne l’avons pas élevé. Nous sommes un peu les parents biologiques», résume Mme Deslauriers.

https://www.ledroit.com/actualites/a...4WiOXsvDhBEzvA
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Old Posted Sep 24, 2023, 5:08 PM
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Certification BCZ-Design v3 pour le nouvel édifice du MIFO


Le nouvel édifice du Mouvement d’implication francophone d’Orléans (MIFO), situé en Ontario, a obtenu la certification Bâtiment à carbone zéro (BCZ-Design v3).

Le projet du nouveau MIFO vise la construction d’un nouvel édifice qui remplacera le bâtiment actuel et ainsi, augmentera la superficie disponible. Le nouveau centre pour les francophones et les francophiles de la région de la capitale nationale et de l’est ontarien comprendra un studio, une salle de réception multifonctionnelle, une galerie d’art, des salles d’apprentissage et de création ainsi qu’un gymnase et une piste de course.

Pour l’appuyer dans son projet, le MIFO s’est entouré des firmes Provencher_Roy, CIMA+, BPA et Akonovia.

Une fois complété en 2026, cet édifice écoresponsable pourra accueillir plus de 100 artistes professionnels et en début de carrière qui pourront y exercer leur art annuellement.

Sources : Mouvement d’implication francophone d’Orléans et CAGBC

https://www.voirvert.ca/nouvelles/ac...difice-du-mifo
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