Voici quelques photos qui pourraient vous intéresser. Elles proviennent toutes du site du
Marché de la Gare.
L'ouest industriel de Sherbrooke est toujours, en 1963, un quartier axé sur les produits de l'acier. Au centre, de haut en bas, la S.W. Hooper, la Canadian Unicast et la Sherbrooke Machineries offrent, à elles trois, cette année-là, de l'emploi à plus de 500 personnes. Mais c'est l'Ingersoll-Rand, à droite sur la photo, avec ses 660 ouvriers et ses 43 bâtiments, qui domine le paysage. La place Belvédère n'est pas encore construite et la rue Versailles, au bas de l'image, est occupée par Thibault et Frères et des entrepôts.
Fonds de l'Ingersoll-Rand. La Société d'histoire de Sherbrooke
Les premiers bâtiments de l'Ingersoll-Rand pendant leur construction en 1900. Le château d'eau, érigé en 1888, un peu à l'ouest de la gare actuelle, dispose d'un télégraphe, comme le montrent les tiges qui dépassent de son toit. La boule qui est fixée sur l'autre tige sert à indiquer le niveau d'eau. La partie basse du château d'eau contient le charbon nécessaire à l'alimentation de la locomotive à vapeur.
Fonds de l'Ingersoll-Rand. La Société d'histoire de Sherbrooke
Dans le but de favoriser les échanges commerciaux entre les industries et leur clientèle, une nouvelle gare du Canadien Pacifique est ouverte en 1910. Le coût total de sa construction a atteint 100 000 $, ce qui est énorme pour l'époque. En plus des marchandises, les voyageurs y affluent déjà, profitant de wagons neufs, comme ce très beau wagon de queue.
Collection Clovis Roy. La Société d'histoire de Sherbrooke
La gare subit des modifications en 1927, car les trains du Quebec Central Railway en direction de Thetford, la Beauce et Lévis, qui partaient de la gare du CN, partent désormais de la gare du Canadien Pacifique. Le CP agrandit le guichet et la salle d'attente des voyageurs. Une cheminée est aussi ajoutée entre l'ancienne partie et l'allonge de sorte qu'en 1938, année de prise de la photo, la gare comporte plusieurs parties en saillie et des lucarnes supplémentaires.
Collection Clotilde Painchaud. La Société d'histoire de Sherbrooke
Plus de 60 000 personnes, dont 10 000 Américains venus de la Nouvelle-Angleterre, se pressent au passage des souverains britanniques, George VI et Elizabeth, à leur arrivée à Sherbrooke le 12 juin 1939. La locomotive est décorée aux armoiries de la famille royale. Dans les rues, chaque fenêtre arbore les drapeaux français et l'Union Jack. Au passage des invités, la foule clame : "Vive le Roi! Vive la Reine!"
Collection Gérard Auray. La Société d'histoire de Sherbrooke
Durant les années 1950, les voyageurs du Canadien Pacifique et du Quebec Central, qui partent de la même gare, peuvent choisir entre trois départs quotidiens pour se rendre à destination de Montréal.
Fonds Louis-Philippe Demers. La Société d'histoire de Sherbrooke
La fin des années 1950 voit le déclin du transport de passagers par train, conséquence de la grande popularité de l'automobile et de l'autobus interurbain. Le Canadien Pacifique réduit ainsi son service entre Montréal et les Provinces maritimes via Sherbrooke. Les années 1960 sont les témoins d'une chute drastique des activités du chemin de fer, ce qui entraînera éventuellement la fin du service de transport de voyageurs. Le camion, quant à lui, remplace graduellement le train comme transporteur de marchandises.
Fonds Louis-Philippe Demers. La Société d'histoire de Sherbrooke
Vers 1967, les environs de la gare sont achalandés. Les usines d'acier et de coton sont actives, de sorte que le Canadien Pacifique a installé, au fil du temps, de nombreux embranchements pour les desservir. À gauche sur la photo, la nouvelle place Belvédère, ouverte en 1965, remplace l'ancienne Fairbanks-Morse. Au bas de l'image, l'hôtel Royal, érigé en 1910, élégant bâtiment blanc de quatre étages avec tourelle et superbes portiques, accueillera touristes et visiteurs jusqu'en 1979, année de sa fermeture. Le Manège militaire, érigé en 1908, est le point d'attache des Fusiliers.
Fonds de la Ville de Sherbrooke. La Société d'histoire de Sherbrooke
La gare du CP est désignée gare patrimoniale d'intérêt régional, en 1993, en vertu de la Loi sur la protection des gares ferroviaires patrimoniales. En décembre 2002, la ville de Sherbrooke achète les terrains au coin des rues King et Belvédère ainsi que la gare du groupe immobilier Compagnie de chemin de fer du Canadien Pacifique dans le cadre des projets d'aménagement d'infrastructures récréotouristiques de Sherbrooke, Cité des rivières.
http://marchedelagare.com/expositions-203-fr.html
Aujourd'hui, la promenade du Lac-des-Nations, le marché de la Gare de Sherbrooke, le train touristique Orford Express sont tous des éléments qui permettent d'accueillir parents, amis et visiteurs de toute provenance. Une vie des plus animée se développe en plein cœur de la ville.
http://marchedelagare.com/expositions-203-fr.html